J'ai été déçu par la cocaïne, qui n'est au final qu'une "super caféïne". J'ai pris pas mal de MD en soirées, pendant des fêtes, des festivals. J'ai parlé à des inconnus comme s'ils connaissaient toute ma vie. Et ce moment particulier, où tu sens que tu n'es plus dans ton "état normal". Que ta balance chimique est perturbée au point que tu sens ta poitrine se gonfler comme un ballon de baudruche, te mets à respirer fort et attrape l'épaule de ton pote et lui murmure doucement "OHPUTAINCAMONTETUSENS?" J'ai pris du speed, qui fait à peu près pareil, et tout un tas de molécules molécules qu'on appelle par leur nomenclature internationale: 3MMC, 4MMC, des dérivés de la cathinone produite par un arbuste dont les feuilles sont ruminées par les humains des régions où ils poussent. Ils consomment probablement ça comme on boit un café; quand on a un petit coup de pouce, sur le mou. Ou peut-être y a-t-il un quelconque usage chamanique. Ou alors ils font comme nous: ils dansent toute la nuit et ont de longues discussions où chacun ne fait que parler de lui sans écouter les propos des autres, mais sans les spots multicolores ou la playlist Youtube... Il y a aussi le 5MAPB avec son effet "vitesse de croisière", le LSD qu'il faudra que je regoûte pour me faire une opinion, les champignons que j'ai déjà bien gouté mais qui ne font jamais de mal à se remettre un coup, la 2CB... Oh putain la 2CB... Une nuit à zigzaguer dans Amsterdam, à suivre aveuglément mon corps qui s'en sortait très bien tout seul, pendant que mon esprit était à la recherche de cette dimension manquante, de ce moment t=0 où tout tes influx électriques sont virtuellement stoppés, dissolvant cette image de soi, d'unité, de "conscience" dans... Dans l'univers au final, pour finir couché dans une chambre d'hôtel, à contempler, les yeux fermés, une sphère brillante et multicolore se contenir elle même, pendant que je ressentais mon estomac en haut de l'armoire, et mes membres au quatre coins de l'Europe. Tout ces paras retrouvés dans mon verres, ces pilules bégos, ces traces sniffées, et ces milliards de bédos fumés.
Tout ce que je veux c'est des amis, des vrais, avec qui exposer le fond de sa pensée sans devoir le modeler pour qu'il devienne comestible. Mais ça devient impossible à trouver, et on finit par avoir le sentiment que tout est dit. On est foutus de toute façon, alors que dire à part des blagues vaseuses? Je dois avoir une bonne gueule, je peux compter sur les doigts d'une seule main les fois où j'ai acheté des prods synthétiques. J'ai toujours ce/cette pote qui veut me rincer, je devais être gourou dans une autre vie. J'ai même été rincé par un disque d'or, sans déconner.
Tout ça pour en venir au point: J'ai un peu envie de me mettre la tête à l'envers. C'est rigolo d'écrire tout ça ici, ça faisait un moment tiens, ça veut dire que je redéprime si je viens écrire? Je sais plus où j'ai vu "la dépression c'est pas être triste tout le temps, c'est plutôt l'équivalent, en terme de sensations, de regarder de la peinture sécher". Oh écoutez moi ça, comme si je faisais une dépression. Rien que le fait d'écrire ça est une insulte à tout les dépressifs. Non, je suis pas dépressif, je suis pas maniaque, je suis pas schyzo, j'ai pas le cancer, enfin je crois pas, j'ai rien, je suis normal, je suis rien, en "bonne santé", pas d'inquiétudes, et merde je suis encore en train de perdre le fil mais c'est pas grave de toute façon, c'est qu'une longue phrase plein de virgules qui perd son sens peu à peu, et si vous avez l'impression qu'il n'y a rien à comprendre c'est parce que c'est le caaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa