Eh cowblog, n'efface pas cette partie de ma vie! Je sais que je venais écrire ici quand c'y était pas très joyeux, mais ça fait partie de moi. Les pics négatifs de la sinusoïde ne sont pas à négliger. C'est en ramant qu'on avance. C'est dans un certain malheur qu'on peut réflechir clairement sur ces trucs pas très clairs. Parce que quand on est heureux, y'a rien à réflechir. Quand on est heureux y'a juste à se laisser aller. Si y'a un truc que je regrette... Nan, je ne regrette même pas de l'avoir rencontrée durant cette période de la vie difficile pour tout le monde. Cela ne se serait pas passé aussi bien sans elle. J'aurai pu m'amuser aussi, mais bien sûr je ne saurai jamais à quel point. Ce doit être ça qui m'a amener à aimer autant, aussi vite. Pour ça qu'on compare l'amour à la drogue. L'évasion du quotidien, que je n'ai jamais particulièrement recherché dans la drogue, je la trouvais dans l'amour.

Je suis tombé sur cette chanson de Eels. Beginners Luck. C'était exactement ça. Je ne sais pas si "on était fait l'un pour l'autre". Je ne pense même pas qu'on puisse "être fait" pour un autre chordé mammifère gnathostome. Mais on a eu la chance du débutant. Bon dieu ce que tu pouvais m'exaspérer parfois, pour pas grand chose en plus. Mais je serrai les dents, parce que la méchanceté ne sert à rien, et parce que je ne savais même pas pourquoi je me sentai énervé, à l'intérieur. J'essayai de n'être abrasif qu'avec moi même, et j'ai plutôt bien réussi. Je réussi plutôt bien maintenant encore, et je pense pouvoir continuer, c'est pas tant un grand effort que ça, quand on a un minimum d'empathie.

Toutes ces questions qu'on se pose, tard la nuit, à se filer des migraines, sur l'Unité, le Fonctionnement, (la Vie, l'Univers et le Reste) sont bien plus grandes que nous, bien sûr qu'elles le sont. Y réflechir de temps en temps avec de la compagnie reste distrayant, mais j'ai souvent eu l'impression que ça m'amenait au bord d'un gouffre, et que si j'essayai d'en regarder le fond je ne pourrai jamais remonter. Je continue à tourner autour, mais je n'ai plus cette attraction morbide, plus qu'une "simple" curiosité.

Merci de m'avoir forcé à réécrire quelque chose ici. On Vit, on Avance, on Fait des Trucs. Le passé est fixé, faut vivre avec ses erreurs, et se répéter ce genre de banalités ne fait pas de mal. 

Et quand le présent est à la fois le passé et le futur, que l'écho de chacune de nos respirations se réverbère à l'infini dans l'Existence, eh bien... La physique c'est vraiment un truc de cons.